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Deuxième vague des TCC : le moment où nos pensées deviennent essentielles

Dernière mise à jour : 26 juil. 2022

L’idée que certaines pensées mènent à une perturbation émotionnelle et à des comportements inadaptés est très ancienne, c’est d’ailleurs de que de nombreux philosophes mettent en avant.


« Ce ne sont pas les événements de leur vie qui affectent les humains mais l’idée qu’ils s’en font »

Epictète.


La « révolution cognitive » s ‘est effectuée à la fin des années 50 aux USA avec un modèle assimilant l’esprit humain à celui d’un ordinateur.


Les chercheurs ont comparé la manière dont les logiciels fonctionnent à la résolution de problèmes chez l’homme. Ces recherches ont conduit au développement des modèles de traitement de l’information et à l’idée que la pensée (cognition) peut être comprise comme un flux d’information au sein de l’organisme.


Selon l’approche cognitiviste qui se déploie dans les années 1960, nos pensées et nos croyances sont déterminantes dans l’évaluation que nous faisons de tout ce qui nous arrive et nous entoure.


C’est le principe de la thérapie cognitive : ce n’est pas l’extérieur qui cause nos émotions, mais seulement la représentation que l’on en a et les pensées qui nous traversent l’esprit.


« Au fur et à mesure que je modifie mes pensées, le monde autour de moi se transforme »

Louise L.HAY


Nos pensées influencent nos ressentis et nos comportements et en retour nos émotions influencent nos pensées.


Albert Ellis et la thérapie rationnelle émotive


Albert Ellis est un psychanalyste américain qui observe dans sa pratique que bien souvent, le problème vient de ce que les patients attendent des événements : attentes disproportionnées, croyances irrationnelles.


Il constate que nous développons des pensées irrationnelles qui nous amènent à voir la réalité de manière négative.

Ces pensées sont considérés comme irrationnelles car elles sont souvent illogiques, disproportionnées ou extrêmes.


Il y aurait 4 catégories de croyances irrationnelles :

- exigences : croyances impérative : il faut on dois …

- intolérance à la frustration : croyance qu’on ne peux pas

- dépréciation

- catastrophisme : croyances sur soi le monde autrui exagérément négatives supporter quelque chose de frustrant


Il s’éloigne donc du courant psychanalytique pour mettre en oeuvre sa nouvelle approche « thérapie rationnelle » (« Rational Therapy »).


Son modèle propose que les événements déclencheurs (A), par eux-mêmes, ne provoquent pas de conséquences émotionnelles, comportementales ou cognitives (C).

En effet, ces dernières dépendent de l’interprétation (B) dudit événement.


L’objectif de la thérapie rationnelle émotive est de mettre en évidence comment le patient maintient ses croyances irrationnelles puis de les remettre en question afin de l’amener à ne plus les croire et d’induire des pensées plus rationnelles.


Ainsi, dans ce type de thérapie, le travail avec le patient consiste à changer certaines des interprétations qu’il fait et qui l’amènent à effectuer les comportements qui lui sont préjudiciable.


Pour cela il utilise la grille ABCDE

Thérapie Ellis : modèle ABCDE

Aaron Temkin Beck et la thérapie cognitive


Dans les années 1960, ce psychiatre et professeur américain a apporté l’une des contributions les plus pertinentes à la psychothérapie actuelle : il a contribué à façonner la thérapie cognitive ou thérapie cognitivo-comportementale (TCC).


“La thérapie cognitive cherche à soulager les tensions psychologiques en corrigeant les idées fausses et les signaux de soi. En corrigeant les croyances erronées, nous pouvons mettre fin aux réactions excessives.”

A.T.BECK


Beck, comme Ellis suppose que notre réaction émotionnelle et comportementale à une situation est grandement influencée par la façon dont on perçoit cet évènement


Situation →pensées automatiques → réactions émotionnelles comportementale physiologique


D'après Beck, chaque trouble psychologique résulte d’interprétations inadaptées concernant soi-même, l’environnement actuel et le futur.


Il beaucoup travaillé sur la dépression. Il a notamment mis en avant les pensées automatiques et les dialogues internes qui sont présent chez la personne souffrant de dépression. Selon lui, travailler sur les pensées avec les patients serait un des facteurs de la guérison.


Il identifie notamment des distorsions cognitives dans trois domaines (soi, le monde, le futur). Cet ensemble de 3 distorsions est appelé la triade de Beck :


1. Pensées que l’on a de Soi « je suis nul »

2. Pensées que l’on a sur l'environnement (le monde et les autres) « tout les gens sont mauvais »

3. Pensées que l’on a sur l'avenir « je n’y arriverais jamais » « c’est pas possible de m’en sortir » « cela sera toujours comme ça »


Ses travaux sont à la base de nombreux outils qu’on utilise aujourd’hui en thérapie.





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