Le dispositif Monpsy a commencé en janvier 2022 partant d’une bonne idée à la base, celle de rembourser les séances de psychologue.
Sa réalisation en est tout autre !
En effet, concernant de nombreux points, ce dispositif est contraire à notre code de déontologie.
A l'heure actuelle et en l'état, nous ne pouvons décemment pas accepter cela.
Ce dispositif est donc boycotté par la plupart des psychologues, dont je fais partie, pour certaines raisons en particulier :
Un dispositif discriminant
Mis en place uniquement pour certains troubles et excluant toutes les personnes ayant été concernées ou étant concernées par une addiction, une pathologie psychiatrique, des comorbidités, une consommation de psychotrope (24 derniers mois), ce dispositif est donc discriminant.
Je souhaiterais vivement que ce dispositif concerne tous les troubles sans exclusions ni discriminations !
Un nombre de séances limitées
Seulement 8 séances sont prescrites.
Il est impossible de déterminer au préalable, sans avoir consulté, du nombre de séances dont devra bénéficier un patient.
En revanche il me paraît clairement impossible même en thérapie brève de mettre en œuvre une thérapie sur 8 séances …
La durée des séances est imposée (40 min pour la première séance de bilan, 30 min pour les suivantes.
C’est beaucoup trop court !
La majorité des psychologues pratiquent des séances de 45 min– 1H.
Un parcours compliqué pour les patients et les professionnels
Les patients devront commencer un chemin de croix pour consulter un psychologue...
D’abord aller voir un médecin généraliste, répondre à un questionnaire puis prendre rendez vous pour une première consultation avant d’en faire un retour au médecin généraliste qui pourra alors décider (ou non) de prescrire 7 séances à la fin des quelles le patient devra retourner chez son médecin .
Si les 7 séances n’ont pas étés suffisantes, il devra consulter un psychiatre qui décidera de si il peux reprendre un travail avec un psychologue pour 1O séances .
Evidement il ne pourra pas changer de psychologue en cours de route ou si ce dernier ne lui convient pas.
L’accès n’est donc ni direct (prescription), ni libre puisque le choix est restreint aux psychologues libéraux.
De ce parcours complexe émergent beaucoup trop d’incertitudes pour les patients et les soignants.
Un tarif précarisant la profession
Un tarif unique de 40euros la première séance et 30 Euros les séances suivante : impossible pour la profession de survivre avec les charges sociales sur ce montant pour des séances qui varient de 45min à 1H.
Ceci vas donc rendre les professionnels précaires et risque de favoriser l’émergence de burn out dans la population.
Pour en savoir plus je vous invite à consulter le compte instagram du #manifestepsy
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