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La colère




La colère est une émotion.

Agacement, aversion, impatience, haine, rage, rancune, révolte, ressentiment, irritation, animosité, ressentiment, rancune, hostilité, colère, , rage…toutes ces émotions font partie de la famille colère.


La colère n’est pas nécessairement problématique en soi.

Elle le deviendra lorsque son intensité, sa fréquence et les comportements qui en découlent engendrent une souffrance ou une perturbation significative des relations et du fonctionnement


Qu’est ce qu’une émotion ?


Emotion est un nom féminin qui vient de émouvoir, d'après l'ancien français « motion », mouvement.

Le dictionnaire Larousse la définit comme :

1. Trouble subit, agitation passagère causée par un sentiment vif de peur, de surprise, de joie, etc.

2. Réaction affective transitoire d'assez grande intensité, habituellement provoquée par une stimulation venue de l'environnement. L’émotion en psychologie peut être définie comme « un état psychologique complexe qui implique 3 composantes distinctes : une expérience subjective, une réponse physiologique et une réponse comportementale ou expressive. » (Hockenbury et Hockenbury, 2007).


Les émotions


Les émotions sont utiles, elles sont un signal qui nous permet de réagir à un besoin qui n'est pas satisfait.

Une émotion est brève, elle ne dure pas éternellement

Une émotion ne dure jamais plus de 48 heures .

En revanche si je retiens mes émotions, si je les réprime, ou si je les ressasse elles vont se transformer et persister


Les émotions permettent de coopérer rapidement et d’adopter le bon comportement.

Les émotions se caractérisent surtout par leur immédiateté. Elles sont le système d’alarme et de survie de l’organisme.


Les émotions sont donc relativement intenses et s’accompagnent d’une activation des systèmes nerveux végétatif et hormonal.


Les évènements importants, surtout si on ne s’y attendait pas, provoquent des

émotions. Les émotions font partie de notre équipement génétique, elles ont un rôle indispensable pour l’adaptation à l'environnement et pour la survie de l’espèce.


La valeur d’une émotion dépend du contexte dans lequel elle se produit, de son intensité, de sa durée, de sa fréquence et des actions qu’elle favorise ou qu’elle inhibe.


La colère à quoi ca sert ?


Ce n’est pas un problème de ressentir de la colère lorsque cette réaction est justifiée. La colère est efficace si il faut nous protéger, ou défendre une vie, mais ces défenses deviennent inutiles lorsque ces menaces ne sont plus réelles. La colère a sa raison d’être. Elle permet, entre autres, de nous défendre lorsque nous sommes attaqués, de survivre.


On peut se demander lorsqu’on ressent cette émotion : ma vie est-elle en danger ?

Est-ce que je me sens menacé ? Par quoi, qui, pourquoi ?


La colère sert à décourager le comportement que nous ne souhaitons pas chez autrui. Elle exprime un besoin de justice, de reconnaissance et de respect.


Il arrive que la colère soit l’expression d’une souffrance, ou soit utilisée à la place d’une autre émotion, comme la peur, l’anxiété ou la tristesse.


Nos colères peuvent venir de nos attentes trop exigeantes. Elles sont parfois irrationnelles, car nous voulons que notre environnement, les choses, mais aussi les êtres qui nous entourent, fonctionnent absolument comme nous. Cette logique conduit irrémédiablement à la colère de constater que rien n’y fait : le monde n’est pas sous notre contrôle.


Les manifestations et sensations de la colère


La colère s'accompagne d'une stimulation relativement intense du système nerveux et de réactions de l'ensemble de l'organisme: il y a une augmentation du tonus musculaire, du rythme cardiaque et de la respiration de la chaleur attention focalisée sur des éléments précis pour permettre une réaction rapide :


La colère peut nuire à la santé (Miller et al., 1996). En effet, l’augmentation importante de la tension artérielle et de l'activité du système nerveux végétatif pourrait favoriser l’émergence de pathologies telles que l'hypertension artérielle et les troubles cardio-vasculaires (Siegman & Smith, 1994 ; Williams et al., 2000), des troubles anxieux et dépressifs, des troubles digestifs, des maux de tête ou des dorsalgies (Kinder et al., 1986).


Le problème de la colère


Le problème survient lorsque nous réagissons excessivement d’une manière qui est hors de proportion vis à vis de la situation. Comme toute émotion, la colère a son utilité, cependant lorsqu’elle est fréquente, intense, prolongée, elle devient nuisible. Ses conséquences peuvent alors êtres très handicapantes sur vos relations (amours, famille, amitiés, travail…) sur votre qualité de vie et sur votre santé.


Par rapport à d’autres émotions l’expression de la colère ne soulage pas la colère. Elle peut éventuellement soulager une tension interne mais ne fait qu’amplifier l’émotion. La colère s’autoalimente et se renforce.

Je parle souvent « d’escalier de la colère » : si on est déjà sur la première marche, mieux vaut prendre un temps pour respirer plutôt que de continuer à grimper. En effet, le processus d'escalade peut alors aller jusqu'à des réactions catastrophiques. Il n’est pas nécessaire de déverser sa colère. En général ceci est même contreproductif.


La dose de colère appropriée dans un contexte qui la justifie réellement est en réalité très faible. Si elle augmente trop l’effet diminuera et la colère deviendra alors dysfonctionnelle. La meilleure quantité de colère est un soupçon…


Qu’est ce qui génère de la colère ?


Il est fondamental de savoir ce qui vous met en colère. Une fois que vous avez déterminé ce qui déclenche votre colère vous savez sur quoi agir.

  • différentes situations : les déclancheurs

  • l'évaluation que vous en faites : via vos pensées vos croyances

  • vos comportements : ce que vous faites, la manière dont vous réagissez

  • vos habitudes de vie (santé , sommeil, alimentation, stress, prise de substances...)

  • vos réactions physiologiques : l'aspect corporel de vos emotions

Quelques outils en TCC

En fonction de l’évaluation de vos problématiques différents outils pourront être utilisés en thérapie.


Auto-observation

Cette étape est très importante. Elle vous permettra de mieux comprendre les facteurs qui déclenchent et alimentent votre colère. Vous apprendrez aussi à détecter les signes avant coureurs, ce qui vous permettra d’agir avant qu’elle ait pris trop d’ampleur.

Consacrez y quelques minutes par jour et identifiez les moments où la colère a monté. S’il n’y a pas eu de colère intense, n’hésitez pas à mentionner un exemple d’irritabilité, d’agacement ou de tension.


Travailler sur les pensées qui entretiennent la colère

observer les croyances et les biais cognitifs éventuellement à l'oeuvre et apprendre à réévaluer ses pensées. L’idée sera d’élaborer des alternatives plus utiles pour vous en fonction de vos croyances.


Apprendre à dire ce qu’on a à dire sans se mettre en colère : l’affirmation de soi


On a souvent l’impression que les personnes plus sujettes à la colère n’ont pas de difficultés à s’affirmer puisqu’elles « disent ce qu’elles pensent ». Dans les faits, une grande proportion éprouve de la difficulté à le faire adéquatement.

L’affirmation de soi consiste à exprimer ses pensées, ses émotions, ses opinions et à défendre ses droits tout en respectant ceux des autres, ceci de façon honnête, posée et appropriée. C’est une habileté qui s’acquiert suite à un patient entraînement.


Développer votre capacité à être plus détendu et plus serein

Apprendre à mieux respirer, à se relaxer


Travailler sur vos comportements

Observer vos réactions et vous aider à developper de nouvelles habilités.


Faire face aux situations difficiles avec ces nouveaux outils : l’exposition

Penser quelque chose n’est pas suffisant. Vous devez aussi pouvoir agir. C’est en agissant que vous aller ancrer vos nouvelles habilités.

Les exercices d’exposition visent à faire face graduellement à divers déclencheurs de colère sans vous emporter et en utilisant vos nouvelles habiletés.


Des ressources ...

  • Cungi, C. (1996) Savoir s’affirmer. Retz.

  • Cungi, C. & Limousin, S. (2003) Savoir se relaxer. Retz.

  • Pleux, D. (2006) Exprimer sa colère sans perdre le contrôle. Odile Jacob.

  • Davies, W. Surmonter la colère et l’irritabilité. Dunod

  • Guide public Tcc Montréal colère


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