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lauredeficquelmont

La science des émotions

Dernière mise à jour : 19 août 2022




Comment ça fonctionne, une émotion ?


Quand nous vivons un événement violent émotionnellement, qu’il corresponde à un moment de souffrance ou de bonheur, notre cerveau ne se contente pas d’enregistrer cet événement seul. Il imprime également tout les signaux qui l’accompagnent, même les plus insignifiants.


C’est que notre cerveau sert avant tout à notre survie !


Tout commence donc au niveau du cortex préfrontal, cette partie du cerveau qui a pour rôle de trier les informations et de leur donner du sens.


Le cortex préfrontal reçoit, directement ou indirectement, des informations venant de l'hypothalamus, du sous-thalamus, du mésencéphale, du système limbique et du cervelet.


Sous le cortex, et en étroite relation avec celui-ci, se trouve le système limbique, une des plus anciennes parties du cerveau. Introduit par Paul Broca au 19ème siècle, ce terme regroupe les structures jouant un rôle dans le comportement, la mémoire et les émotions.


Au sein de ce système limbique se trouvent notamment deux structures importantes :


- l’amygdale, qui reçoit constamment des informations sensorielles qu'elle évalue

- l’hypothalamus, qui envoie des neurones contrôlant la sécrétion de certaines hormones, le système nerveux autonome et certains comportements.


Face à une situation perçue par le cortex préfrontal, l’amygdale reçoit un certain nombre d’informations lui permettant de faire naitre une émotion.


L’amygdale reste une structure très archaïque et, de ce fait, il arrive qu’elle ne distingue pas toujours les degrés d’urgence en fonction de la situation.


En effet, dans notre monde moderne, il est plus fréquent de faire face à des stresseurs gênants, mais pas mortels (un retard de train, un enfant malade, un dossier à finir à la dernière minutes, la file d’attente à la boulangerie, des embouteillages, le lave-linge en panne…) qu’à des urgence vitales.


Or, l’amygdale traite parfois de la même manière le message de la file d’attente à la boulangerie que celui transmis à nos ancêtres face à un animal dangereux, une famine ou une catastrophe naturelle.


Situé sous le thalamus, l’hypothalamus prend ensuite le relais pour émettre l’émotion au niveau physiologique.


Tel un cuisinier, il va alors assembler des hormones : les neuropeptides.


Dans les années 1970, les travaux d’une pharmacologiste américaine, le Dr Candace Pert, ont permis une meilleure compréhension du rôle des neuropeptides, messagers chimiques de nos sentiments et de nos pensées à travers le corps.


Elle les a appelés « molécules de l’émotion »


Les neuropeptides sont donc des messagers transportant l’information entre les neurones du cerveau chimique.

On peut les imaginer comme des facteurs délivrant un message de toute importance.


Certains d’entre eux sont libérés directement dans la circulation sanguine. Ils vont ainsi atteindre rapidement différents organes.


Chaque cellule de notre corps est dotée de récepteurs situés à l’extérieur. Quand un peptide atteint une cellule, le peptide s’agrippe à la surface du récepteur, envoie un signal à la cellule pour la stimuler et la cellule se transforme.

Quand toutes les cellules de l’organe reçoivent les neuropeptides, elles réagissent en même temps, et c’est tout l’organe qui réagit en même temps.


Nos pensées, nos sentiments, nos émotions sont ainsi transformés en sensations physiques par notre cerveau émotionnel, et véhiculées à la totalité de notre organisme.


Donc pour résumer, les émotions se passent dans le corps.

Il ne faut pas se laisser dévorer par elles mais réapprendre parfois à les reconsidérer (les nôtres et celles des autres) pour entendre et comprendre les précieux messages qu’elles ont à nous dire !


La raison d'être des émotions


Nos émotions font toutes partie de l’expérience humaine.


Elles ont une utilité et un mécanisme physiologique qui leur est propre.


Lorsqu’on observe comment tout fonctionne sur le plan physiologique et qu’on entrevoit cette interconnexion pensées-émotion-organisme-action, on comprend que nos émotions sont des réactions conçues pour notre bien-être et notre survie !


On comprend aussi que si cette activation se fait dans un sens, on peut l’activer dans l’autre sens.


En effet, une pensée agréable, qui ferait surgir une émotion plaisante, pourrait donc activer ce circuit positif, générant par la simple action de penser tout ce schéma jusqu'à nos organes.


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