La peur, une émotion utile
La peur est automatique, elle est nécessaire aux apprentissages.
C’est une émotion qui permet de nous sauver la vie en évitant le danger. Une émotion vitale car nécessaire à la survie. La peur est une amie !
C’est une émotion automatiquement générée au niveau cérébral. Le cortex frontal transmet au centre des émotions l’information qui est alors automatiquement transformée en émotion.
Ceci est donc totalement incontrôlable.
Lors d’une émotion de peur et à fortiori de panique lorsque le système nerveux sympathique s’emballe il y a souvent une réaction d’hyperventilation.
Cette hyperventilation peux générer différents symptômes tels que :
- impression paradoxale de manquer d’air
- sensation de tête vide, d’étourdissement ou de nausée
- accélération du rythme cardiaque
- augmentation de la transpiration
- picotements raideurs douleurs crampes
Le modèle de Clark
Ce modèle explique bien comment le système nerveux sympathique s’emballe et de quelle manière les interprétations que la personne fait de ses sensations vont maintenir l’alarme en état d’éveil déclenchant un cercle vicieux ou au contraire permettre de l’éteindre.
C’est un modèle qui vient expliquer la spirale souvent à l’oeuvre dans le cadre du trouble panique.
Quelque chose provoque la perception d’une menace pour l’individu.
Cette perception se caractérise par une émotion d’anxiété, d’appréhension se traduisant par des sensation corporelles (rythme cardiaque, respiration…).
Le patient interprète de façon automatique ses sensations comme étants catastrophiques avec des pensées associées telles que "je vais mourir"
tout ceci est perçu comme une menace venant augmenter l’intensité de l’anxiété et ainsi de suite générant un cercle vicieux, une crise de panique.
L’état d’hypervigilence quoi s’installe est un terrain propice au développement d’un trouble panique ou de trouble anxieux.
La réaction que les patients ont eue au moment où ils ont paniqués est devenue un problème car elle persiste.
Dans le cercle vertueux, à l’inverse, le sujet ressent la peur, la réaction d’alarme se déclenche il perçoit de manière normale ses symptômes et la réaction diminue progressivement.
La solution qui maintien le problème
Les individus atteints de trouble panique ont peur que leurs sensations physiques ne dégénèrent en problèmes physiques et psychologiques plus graves, tels une crise cardiaque, un évanouissement, la folie ou la mort.
Cette peur intense, appelée « attaque de panique », les pousse à vouloir quitter au plus vite la situation sans danger où ils se trouvent.
Par la suite ils appréhendent ces malaises et évitent de plus en plus les endroits où ils se sont produits.
Ils développent la peur d’avoir peur.
Ils craignent profondément que leur trouble ne soit permanent et de ne plus jamais être comme avant.
Il s’agit ici du cercle vicieux de la panique.
Renoncer à se débarrasser de la panique
Votre centre de la peur commande automatiquement des réactions de survie comme si vous faisiez face à un véritable danger.
L'amygdale (centre des émotions située dans le cerveau) sur réagit et déclenche une émotion incontrôlable mais banale : la peur.
Vous avez peur mais vous n’êtes pas en danger !
Il est important de reconnaître que vos sensations physiques, si déplaisantes soient-elles, sont inoffensives.
Puisqu’il n’y a aucun danger réel, vous devez donc apprendre à réagir différemment lorsque vous vivez ce type de sensations.
Ne plus chercher à contrôler mais juste accepter ces sensations très désagréables mais inoffensives.
Ce travail va être élaboré en thérapie notamment via des techniques d’exposition et de relaxation.
En bref:
Certaines personnes éprouvent, à un moment de leur vie, des réactions d’anxiété si intenses qu’elles se transforment en attaque de panique ;
La personne qui vit une attaque de panique à le sentiment de perdre le contrôle ce qu’elle perçoit comme catastrophique et grave ;
Les personnes qui ont déjà vécu une attaque de panique peuvent développer la crainte d’éprouver à nouveau ces « sensations » désagréables qu’elles croient imprévisibles, incontrôlables et catastrophiques ;
Les réactions physiologiques craintes sont à la fois la cause et le résultat de la peur panique ;
L’évitement maintien le problème (généralisation, empêche d’apprendre, diminue le sentiment de maitrise) ;
Une thérapie d'orientation TCC avec des expositions répétées dans différents contextes ainsi que l’apprentissage de la relaxation est une bonne indication de traitement.
PS: Les informations de ce site représentent mon avis; je vous invite à consulter un professionnel de la santé pour toute question relative à votre problématique.
Il ne s'agit pas ici d'un diagnostic.
Tous les outils proposés sur ce site sont des outils utilisés en thérapie. chaque professionnel possède les siens et qui peuvent donc différer de ceux que je vous propose. D'autre part, je vous invite vivement à les utiliser dans le cadre d'un accompagnement!
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