Nous sommes sans cesse en train de penser, de prévenir d’anticiper de se souvenir de gérer, d’organiser, de réfléchir…
Nos pensées sont générées en un flot constant par notre cerveau au sujet de tout, tout le temps.
Cependant nos pensées ne sont pas des faits.
Si nous fusionnons avec nos pensées nous considérons que nos pensées sont la réalité absolue. Nous supposons qu'elles sont vraies.
Et si par malheur votre pensée est par exemple, la pensée : "je suis nul" Votre réalité sera alors que vous êtes destiné à échouer.
Lorsque vous fusionnez avec vos pensées vous les considérez automatiquement comme étant vraies utiles pertinentes.
Si je vous dit il y a un éléphant rose dans la baignoire vous allez y pensez le voir même en image mentalement. Or a priori ce n’est pas la réalité.
Le même mécanisme est à l’œuvre lorsque vous vous dites : « je suis un(e) raté(e)» , « je n’y arriverais jamais », « ils doivent me trouver nul(le) »…
Lorsque vous fusionnez avec vos pensées vous n’avez pas de recul possible. Aussi les émotions et les comportements se répètent de la même manière puisque sans recul vous n’avez pas le choix d’agir différemment. Or vos pensées interférent avec votre vision de la réalité venant biaiser et obstruer votre réalité.
Dans un autre article je vous avais parlé de la restructuration cognitive.
La défusion cognitive diffère dans le sens où le but n’est pas de confronter ou de modifier la pensée mais juste de permettre de la voir déjà puis de la voir dans le flot des autres pensées comme un nuage parmi d’autres dans le ciel de nos pensées. L’idée est de crée une distance sans forcément rejeter cette pensée ou la remplacer.
Celle ci peut exister mais une fois la distance mise nous sommes capable de voir la pensée et de la laisser être ce qu’elle est : juste une pensée.
En prenant du recul face à vos pensées dysfonctionnelles et inutiles vous êtes acteur de votre situation. Vous ne devenez plus submergés par vos pensées. Peu à peu vous les voyez venir vous êtes plus disposés à observer ce qui se passe en vous et autour de vous. Vous pouvez alors agir au lieu de réagir.
La défusion des pensées aide à créer une certaine distance par rapport aux pensées en nous rappelant qu'elles ne sont que cela : des pensées.
3 exercices pour pratiquer la défusion :
· remettre la pensée à sa juste place :
Au lieu de dire "je suis nul bête moche et méchant "
Vous pouvez dire : « je pense que que je suis nul bête moche et méchant » ou encore « j’ai la pensée que je suis nul bête moche et méchant » ou même encore « j’observe/je vois /je note que j’ai la pensée que je suis nul bete moche et méchant »
Avec la défusion des pensées, nous créons simplement un peu de distance entre nous et la pensée en utilisant la phrase "je pense que".
Comment vous sentez vous dans ce cas-là ? Voyez si vous remarquez la différence.
· En faire un tube musical
Essayer de chanter vos pensées sur le refrain de petit papa noël ou de tout autre chanson qui est suffisamment saugrenue pour que le coté absurde de la pensée perde ou diminue son intensité
· Imiter un personnage de dessin animé
Dire sa pensée avec la voie de daffy duck ou tout autre tonalité rigolote
· Personnaliser votre pensée
Lui donner un nom la dessiner comme si elle était un personnage ou une forme une couleur pourquoi pas une histoire qui lui est propre quelle est l’histoire la couleur la forme ou le nom de madame /Monsieur nul bête moche et méchant
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