Les enfants apprennent beaucoup plus par l’observation et par l’imitation que parce ce qu'on leur explique concrètement.
La première chose à garder en tête est que si, en tant qu’adulte ,vous faites un cheminement sur vous même et que vous connaissez bien vos émotions c’est déjà énorme.
En effet, les enfants enregistrent cela et c’est déjà une bonne partie du chemin !
Identifier les émotions
Identifier les émotions primaires :
1- La peur qui permet de prévenir un danger
2- La joie qui rassemble
3- La colère qui permet de nous défendre
4- Le dégout qui nous sauve la vie
5- La tristesse qui permet d’être entourée et consolé
Et d’autres émotions secondaires comme la surprise, le calme, l’amour, la honte, la jalousie, la culpabilité …
Expliquer ce qu’est une émotion : un message important de notre corps qui viens nous indiquer quelque chose sur la situation.
Toutes les émotions sont importantes. Elles peuvent être agréable ou désagréables mais elles sont nécessaires à notre survie.
Mettre un mot sur l’émotion. Pour des enfants en bas âge il s’agira de formuler / suggérer : « j’ai l’impression que tu ressens … » et de voir si il semble d’accord.
Pour des enfants un peu plus grand on peux leur demander ce qu’ils ressentent dans leurs corps : a quel endroit, est ce que c’est chauds ou froid, vide ou plein … devenir l’explorateur de son intérieur.
On peux leur parler aussi lorsque nous ressentons des émotions leur décrire ce que cela nous fais à nous. L’idée est que nos mots, nos explications en plus d’être bien souvent utile dans la situation, vont leur servir de repère.
Etoffer le vocabulaire émotionnel
Il existe des émotions de base : colère, tristesse, peur, joie, dégoût, honte.
Pour chaque émotion, il y a différentes intensités dans les émotions.
On peux s'aider du "thermomètre émotionnel" pour savoir si notre émotion est d'une intensité faible modérée ou forte.
Nous utilisons des mots précis pour décrire chaque émotion
Par exemple:
Tristesse : déçu, vide, triste, abattu, déprimé, désespéré
Joie : amusé, enthousiaste, joyeux, émerveillé, heureux, excité, exalté.
Colère : impatient, agacé, énervé, en colère, exaspéré, furieux.
Peur : préoccupé, soucieux, inquiet, apeuré, effrayé, paniqué, terrifié, terrorisé.
Surprise : étonné, surpris, troublé, stupéfait, abasourdi.
Dégout : mal à l’aise, dégoutté, écoeuré, répugné.
Activités pour repérer et reconnaître les émotions
Construire des masques aux expressions différentes avec des assiettes en carton.
Observer des photos ou des images dans les journaux et essayer de deviner l’émotion ressentie par les personnages
Faire des jeux de mimes et faire deviner l’émotion sur le visage de l’autre chacun a son tour d’abord l’adulte et ensuite l’enfant
Regarder le dessin animé vice et versa
relier les sensations aux émotions
Dessiner les émotions
Faire un tableau à émotions avec des colonnes et des smiley représentant des émotions et coller des gommette ou faire une croix dans chaque case lorsqu’on ressens une émotion : rouge colère, jaune joie, rose amour, bleu tristesse, noir peur, vert dégoût, violet calme … remplir ce tableau chaque jour et le regarder le soir/ voir qu’on a ressenti différentes émotions dans une même journée que celle ci même si elles ont été intenses n’ont pas duré … ce tableau permet aussi de prendre conscience au moment où l’on ressens une émotion qu’on en ressens une . Au début le parent pourra aider l’enfant à lui faire prendre conscience qu’il ressent une émotion et à choisir là ou les gommettes appropriés si plusieurs émotions se présentent successivement ou en même temps ;
Apprendre à accueillir une émotion
Les enfants ont besoin qu'on les accompagne dans l’accueil de leurs émotions
Toutes les émotions ont une fonction toutes les émotions ont leur place.
Ce à quoi on résiste persiste !
Les émotions sont donc à accueillir
Les enfants sont dans une période de leur vie ou ils sont en train d’évaluer activement et d’enregistrer au fur et à mesure ce qui est vrai ce qu’ils croient sur eux et sur le monde. Ils évaluent aussi ce qui est bon pour eux ou au contraire ce qui constitue un danger pour eux et qu’ils doivent éviter à tout prix.
Leur apprendre que les émotions, même pénibles, ne sont pas à craindre et qu’ils peuvent aller au devant de leurs émotions quelque soient leur nature c’est un cadeau énorme à leur faire.
Comment faire ?
Il ne faut pas essayer à tout prix d’éviter aux enfants de ressentir des émotions négatives (par exemple essayer de les résoudre au plus vite, ou les minimiser ou les nier ou convaincre à l’enfant que il n’y a a pas de problème…)
Souvent on fais cela car il nous est difficile de vois notre enfant éprouver une émotion intense.
Cependant, en faisant cela on lui donne le message qu’il ne dois pas éprouver cette émotion ou encore que cette émotion ne dois pas être ressentie, doit vite être effacée ou compensée..
En tant que parent, il est vraiment dur de voir notre enfant ressentir une émotion qu’on qualifie de désagréable.
Cependant, notre rôle est de leur faire comprendre que les émotions pénibles ou douloureuses aussi désagréable qu’elles peuvent être font partie de la vie.
Leur expliquer que ces émotions sont inoffensives et ne durent pas.
Il est donc utile de savoir résister à la tentation de vite compenser en faisant autre chose pour que l’émotion de l’enfant s’arrête au plus vite exemple le fameux « ne pleure pas » lorsque l’enfant tombe…ou encore « ne t’inquiète pas on vas aller manger un bonbon… »
En réalité l’enfant à le droit (et c’est même nécessaire) de pleurer, de s’inquiéter ou de ressentir de la colère.
L’idée est donc de ne pas être dans l’urgence de résoudre à tout prix l’émotion que ressent notre enfant. En faisant cela on ne lui apprend pas à être autonome et à accueillir ses émotions.
Attention il s’agit ici d’enfants.
Les nourrissons de moins de 18 mois sont trop petits et utilisent leurs pleurs pour s’exprimer avant l’usage de la parole.
Donner l’exemple dans une situation leur apprendre à décrypter une émotion et à en parler
1- Décrire la situation en parlant de soi « je » : exemple : « lorsque je rentre dans la salle de bain et que je voit de l’eau partout par terre c’est compliqué pour moi. je passe beaucoup de temps à nettoyer et ranger la maison et j’aime que les choses soient propres »
2- Dire ce que l’on ressent « dans ma tête je me dit que ce tout ce que je fais à la maison n’est pas important et que je ne suis pas respectée. Du coup lorsque je pense cela ca génère de la colère »
3- Trouver une solution « je vois bien que tu voulais jouer mais par contre il vas falloir m’aider à passer une serpillère sinon le sol vas être très glissant et ca sera dangereux »
4- Lui demander éventuellement son ressenti et passer à l’action : « qu’en penses tu ? » « on s’y met ? »
Ceci peut être aussi utilisé pour souligner lorsque cela se passe bien par exemple :
1- "Quand je rentre et que je vois ta chambre rangée je trouve cela très agréable "
2- "Je me dis qu’il y a de l’espace pour jouer et que ca la rend plus grande ! Je trouve ca assez apaisant et c’est plus facile de retrouver ses affaires lorsque chaque chose à sa place."
3- "Qu’en penses tu ?"
Questionner l’enfant :
As-t-il déjà ressenti une émotion?
Lui demander de donner des exemples de situations
Les émotions ont cinq dimensions :
1. les sensations dans le corps : où ressens tu l’émotions dans ton corps ?
2. la nature de l’émotion : de quelle émotion s’agit il ?
3. l’intensité de l’émotion : est ce que cette émotion est petite moyenne ou forte ?
4. les pensées: qu’est ce que tu te dit ?
5. les actions : qu’est ce que tu as envie de faire ?
L’idée est que, à force de répétitions, l’enfant vas comprendre ce cheminement comprendre qu’il peux ressentir des émotions agréables ou désagréables. Que ces émotions viennent de lui et lui appartiennent, que en général elles sont précédées par des pensées et que, quoi qu’il se passe, il peut les exprimer avec bienveillance et trouver une solution ou un compromis si besoin est.
Lui donner des exemples c’est aussi lui montrer différents types d’émotions ; les nommer et lui permettre d’acquérir un vocabulaire émotionnel.
Il est normal pour un enfant de ne pas avoir encore acquis une maturité émotionnelle.
Ceci est une construction. C’est sans doute autour de 7 ans que les enfants acquièrent peu à peu une vision plus claire de ces concepts.
L’idée étant de favoriser au préalable cette construction émotionnelle.
Au fur et à mesure, on peut l’aider progressivement à identifier ce qu’il pense.
La phrase qu’il s’est dit dans sa tête qui a provoqué son émotion.
Ces phrases sont une façon de voir les choses, de se raconter une histoire.
Mais qu’une autre personne (un copain, sa maitresse, son doudou…) dans la même situation pourrais se dire autre chose.
Apprendre à se calmer
L’idée va être en amont lorsque l’enfant est calme, de trouver des stratégies pour l’aider à faire face par lui-même à différentes émotions selon les contextes.
On peut utiliser un tableau des émotions pour permettre à l’enfant de savoir mieux vivre son émotion et s’apaiser.
Quelques ressources autour des émotions
Aujourd'hui il existe des tas de livre sur les émotions.
Personnellement j'ai beaucoup appréciés ceux- là que j'ai pu lire et que je relit encore avec mon fils.
PS: tous les outils proposés sur ce site sont des outils utilisés en thérapie. chaque professionnel possède les siens et qui peuvent donc différer de ceux que je vous propose.
D'autre part, je vous invite vivement à les utiliser dans le cadre d'un accompagnement!
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