Une anxiété liée aux changements climatiques
L’éco anxiété est un terme qui existe depuis 1997 qui à été inventé par une chercheure en santé publique Véronique Lapaige .
Il s’agit d’une peur face à l’écologie et l’environnement la situation actuelle et à venir de la planète. L’anxiété est spécifique et portée sur un objet particulier qui est l’environnement, l’écologie le rapport de l’homme a la nature et à son environnement et entre les espèces et leurs écosystèmes.
Il ne s’agit pas d’un effet de mode.
En revanche l’état actuel de la planète et la médiatisation des sujets autour de l’environnement fait que de nombreuses personnes se sentent concernées et que l’on en parle de plus en plus.
Une réaction normale face à ce qui ne l’est plus
Il ne s’agit ni d’un syndrome, ni d’un diagnostic psychiatrique mais d’une réaction normale face à une situation qui ne l’est plus.
Même si il ne s’agit pas d’un trouble psychique à proprement parler les manifestations lorsqu’elles sont très intenses peuvent empêcher l’individu de fonctionner comme il a l’habitude de fonctionner au niveau social personnel familial.
Le seuil pathologique de l’anxiété se définit en fonction de l’intensité de la souffrance de la personne, du retentissement sur le quotidien et de l’objet de l’anxiété.
Les manifestations de l’anxiété peuvent devenir invalidantes : panique, replis sur soi, angoisse, insomnies, pensées obsessionnelles, sentiment d’impuissance ... jusqu'à la dépression.
Il s’agit donc d’un stress important et parfois extrême.
Les personnes souffrant d’éco-anxiété peuvent ou non présenter des fragilités personnelles. Cette éco anxiété peut venir s’ajouter a un trouble anxieux dépressif ou à toute autre pathologie mais on observe également des personnes sans aucune pathologie ni fragilité particulière et qui vont tout autant ressentir une détresse émotionnelle sur ces aspects là spécifiquement.
On pourrait la rapprocher dans ses manifestations à un trouble de l’adaptation.
Une multitude d’émotions
Peur, choc, dégout, colère, tristesse, culpabilité, honte, frustration, sentiment d’impuissance…
Toutes ces émotions sont ressenties dans l’éco-anxiété.
L’impression de se sentir impuissant et le sentiment de détresse, de douleur face à un environnement naturel qui change de façon très concrète et visible sont très présents.
Aussi, bien que l’éco anxiété soit logique voire normale par les temps qui courent, le problème pourrait venir de l’intensité et de la régulation des émotions ressenties et de leurs conséquences pour le sujet qui en souffre.
Lorsque l’anxiété est trop importante elle devient alors nocive et empêche le sujet d’avancer, de fonctionner correctement et donc potentiellement d’agir, de se mouvoir dans une direction en lien avec ses valeurs.
Cette anxiété à son paroxysme devient alors contre productive pour celui qui la vit.
Se sentir crouler sous les responsabilités être tétanisé devant la situation est très handicapant le problème vas dont être lorsque individuellement la souffrance est telle que la personne ne fonctionne plus correctement.
L’action dans le champ de l’écologie peut entrainer l’épuisement
La lutte est une stratégie adaptative tout autant que l’évitement / le problème étant d’être trop dans l’une ou l’autre. L’idée va donc de être de trouver son propre équilibre pour ne pas s’épuiser.
Quelques clés pour réduire l’éco-anxiété
Prendre conscience de son degré d’anxiété
Si lorsque vous pensez au sujet de l’écologie et de la planète vous ne dormez plus ou moins bien, vous avez l’appétit coupé, des troubles digestifs, la sensation d’être à bout, des contractions musculaires, des ruminations à ce sujet qui vous occupent tout une partie de la journée, des changements persistants dans votre humeur (tristesse, perte d’envie, colère intense…) … ne restez pas seuls. Il serait important de prendre un avis médical et psychologique.
Etre correctement informé
Ni trop ni trop peu (ni l’évitement ni la sur information)
Parfois même réduire les sources d’information sera, durant un temps, quelque chose de bénéfique.
Aller chercher des informations qui donnent de l’espoir pour permettre aussi à votre cerveau de ne pas toujours emprunter les mêmes routes. Retrouver l’espoir porter un regard sur les belles choses qui nous environnent regarder aussi ce qui va.
Mesurer les probabilités
Les scénarios sont tous des probabilités comportant des variables dont il faut tenir compte
Rien n’est sur à 100%
Agir en fonction de ses moyens et de ses valeurs
La perfection n’existe pas !!! Ni pour vous ni pour les autres.
Vos proches même si ils ne partagent pas vos valeurs ont certainement des qualités et peuvent être des personnes de soutien. Garder le lien avec les autres est parfois plus important que de les faire s’aligner sur vos valeurs.
L’idée vas être d’aligner petit à petit votre comportement sur vos valeurs avec ce qui vous est possible de faire à l’instant T.
Se raccrocher à ce qui fait sens pour soi
Aller vers le groupe
Contrer la solitude ou l’isolement : importance du soutien social
Rencontrer des gens qui partagent vos valeurs
Renforcer l’effort commun : concrétiser des actions à plusieurs
Il existe de nombreuses associations et collectifs sur le sujet
Agir sur l’anxiété
Accepter de ressentir un certain niveau d’anxiété pour s’engager et aller vers ses valeurs.
Faire du sport
Se reposer
Aller au vert : pouvoir être connecté à la nature
Relaxation, pleine conscience, respiration et toute autre chose qui va permettre d’agir au niveau émotionnel.
Prendre soin de soi
Prendre soin de soi tout autant que soin de la planète !
Penser à être écologique envers soi aussi = cultiver la bienveillance afin de ne pas tomber dans un burn-out militant.
Vous ne pourrez agir si vous êtes paralysé par la peur ou totalement épuisé et désemparé. Les autres, et le projet dans lequel vous vous êtes engagés nécessitent que vous soyez en bonne santé.
Si votre souffrance est trop grande, si vous vous sentez tellement déprimé que vous avez des idées noires allez consulter ou appeler le 3114
Une association au sujet de l’éco anxiété :https://asso-rafue.com
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